Retrouvailles entre un professeur et son élève [With Anthonio Capuani]

Chapitre 6 Messages : 138 Date d'inscription : 29/02/2016

La peur au ventre, le jeune professeur d'anglais était arrivé avec une bonne demi-heure d'avance. Pour se donner une certaine prestance, il faisait mine de lire un livre, en anglais, qu'il tenait parfaitement à l'envers depuis qu'il l'avait fait tombé pour la septième fois. Il avait fait connaissance avec Anthonio l'année passée, alors qu'il assistait un professeur d'anglais pour son tout dernier stage. Il s'était un peu retrouvé en lui... Pas suffisamment pour être à l'aise quand ils se retrouvaient dans la même pièce. Ou au même étage. Ou dans le même bâtiment. Cela dit, Merry n'était à l'aise avec personne, à part Leopold de temps en temps... Alors ça ne voulait pas dire grand chose. Il soupira profondément et tâtonna sur la table pour trouver la tasse de café qu'il n'avait absolument pas commandé. Il grogna en posant son livre, fermé, sur la petite table carrée désespérément vide de tout café. Il allait faire signe au serveur, mais celui-ci le regardait justement, ce qui le bloqua complètement. Tant pis. Il attendrait qu'Anthonio arrive pour commander. Oui, oui, oui... Dans ses souvenirs, il était tout aussi intimidé que lui en présence d'autres personnes. Le café n'était peut-être pas une bonne idée.

J'arrivais au café avec dix minutes d'avance. J'étais satisfait de moi étant donné que j'étais plutôt du genre à toujours arriver en retard, incapable de comprendre que partir à la dernière minute n'était pas la bonne idée. Je cherchais timidement du regard une table vide, osant à peine regarder les gens déjà assis. Pourtant, à la vue d'une touffe blonde familière, mon visage se décomposa. J'étais en retard ? J'étais vraiment en retard ? J'étais pourtant sûr que c'était la bonne heure ! Est-ce que je m'étais trompé ? Je me mordis la lèvre nerveusement, arrachant une petite peau. Je grimaçais alors que l'endroit où j'avais mordu devenait légèrement chaud, mon sang pulsant à intervalles régulier. J'avais encore mordu trop fort. Je soupirais et me dirigeais vers la table, une boule au ventre.

— Bonjour. Excusez-moi, je pensais vraiment que j'étais à l'heure, balbutiais-je.

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Merry sursauta brutalement en se redressant, le dos droit, une légère goutte de sueur dévalant sa nuque.

- Ah ! Non, non pas du tout, heu... J'avais... J'avais... Je devais finir un chapitre de ce livre, je suis venu tôt. Ahah. Il fallait que je lise. Que je lise ça, voilà... Heu... Lire... Ce livre... Alors... Salut...

Il inclina la tête d'un mouvement sec, en fixant son regard sur Anthonio.

- Tu... As un peu grandit... Je crois. Peut-être. Éventuellement. Je me trompe sûrement, mais je savais pas quoi dire d'autre. Tu vas bien ?

Je restais un instant interdit devant le flot de paroles que déversait monsieur Gallagher. J'assimilais le tout petit à petit et ne pu m'empêcher de pousser un soupir de soulagement en apprenant que je n'étais pas en retard. Et que je n'étais pas le seul à être totalement à côté de la plaque. Ahah. Ah..

— Tu... As un peu grandit... Je crois. Peut-être. Éventuellement. Je me trompe sûrement, mais je savais pas quoi dire d'autre. Tu vas bien ?

Je souris timidement, amusé, et m'assis en faisant bien attention à ne pas cogner la table avec mon sac. Je le posais à terre puis je regardais mon ancien professeur.

— Oui, un petit peu, avouais-je en triturant mes doigts, Je vais bien et vous ?

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(Je crois que tu as pas erreur Copier/Coller une partie de ma réplique dans ta réponse x))

Le jeune professeur sourit timidement, son regard encore fixé sur le livre dont il avait déjà oublié les quelques lignes lues avec peu d'attention.

- Ca va... L'année est un peu exténuante...

Il sourit un peu plus en relevant les yeux sur son jeune élève, maintenant étudiant. Dire qu'il était passé par là lui aussi... Oui, ça devait être atroce pour lui aussi.

- Comment ça se passe, la fac...? C'est pas trop difficile, avec les autres ? Au moins, là tu as pas besoin de parler aux professeurs, ça doit être plus pratique pour toi...

(Non, non, c'est fait exprès pour situer ce que fait Anthonio avant la réplique de Merry. Désolée si c'était pas clair. :s)

Je ris doucement suite à la dernière remarque de monsieur Gallagher, me moquant légèrement de moi-même.

— Mmh, ça se passe plutôt bien, en fait. Je me suis fait quelques amis et pour l'instant j'arrive plus ou moins à tout assimiler, même si le rythme est bien plus rapide qu'au lycée.. Mais c'est vrai que c'est chouette, je prends une pause avant de préciser, de ne plus être interrogé.

J'offre un sourire contrit à mon ancien professeur, ne souhaitant pas le vexer en avouant que j'aimais pas lorsqu'il me posais une question. J'avisais le livre avant de le pointer du doigt.

— C'est sur quoi ? C'est bien ? demandais-je, curieux.

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- C'est pas mal... Mais c'est pas mon genre.

Merry lui sourit un peu en poussant légèrement l'ouvrage vers lui. Il espérait sincèrement qu'Anthonio s'en sortirait. Il avait des amis, déjà... C'était plus que lui ! Peut-être que ça irait, et qu'il pourrait faire quelque chose de vraiment bien, un jour. Plus tard.

- Je suis plutôt Harry Potter, Tolkien... Tout ça... Pas Game of Thrones. Beurk. Je déteste ces livres, autant que la série !

J'attrapais doucement le livre et le retournais pour lire la quatrième de couverture. Je grimaçais en voyant qu'il était en anglais et le reposais sur la table timidement. Je n'aimais pas l'anglais et les cours que j'avais à l'école me suffisaient amplement. Si j'essayais de lire un livre dans cette langue, j'allais faire une overdose.

— Je ne suis pas très fan de Game of Thrones non plus.. J'avais acheté le premier tome par curiosité et.., je rougis légèrement en repensant aux nombreuses scènes de sexe qui m'avaient mises mal à l'aise, ..bref. J'ai bien aimé la saga l'Héritage de Christopher Paolini. Vous connaissez ?

Un serveur vint prendre notre commande, ne laissant pas le temps à monsieur Gallagher de répondre. Je commandais un simple café noir, ne sachant pas vraiment quoi prendre puis reportais mon attention sur le vampire. ..Oh. C'est étrange, mais ça m'était complètement sorti de la tête. Que monsieur Gallagher était un vampire. Peut-être parce qu'il est aussi maladroit que moi ? En tout cas, maintenant je ne vois plus que ses yeux rouges.. Je suis vraiment bête d'être mal à l'aise juste pour ça..

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Merry releva les yeux sur le serveur, comme toujours, son regard se posa sur la jugulaire palpitante, mais il en dériva rapidement. La faim était là, bien sûr, harassante, il n'avait pas mangé avant de venir. Il savait se contrôler, fort heureusement.

- Un chocolat chaud... Merci.

Lequel des deux étaient le plus âgé, c'était à se demander... Il reposa la main sur le livre et l'attira de nouveau à lui, certainement pour se rassurer. L'Héritage... Il ne connaissait pas... Il faudrait qu'il aille l'acheter, ça lui ferait une excuse pour appeler Léopold, tout à l'heure.

- Non, je connais pas... J'essaierais de me le procurer. Et... Toi, tu connais Le Dernier Souffle, de Fiona McIntosh...? C'est vraiment un très bon livre... La fin est juste trop rapide... C'est une trilogie, ça se lit vite.

Porté par les mots, il n'osait plus s'arrêter de parler, de peur qu'un blanc ne s'installe, alors il continua.

- Dans le genre, y a aussi La couleur de l'âme des anges, c'est censé être une trilogie mais y a qu'un tome de sortit, on attend le deuxième depuis très très longtemps... Et j'ai aussi lu La Maison de la Nuit, mais là, c'est du 11 tomes et c'est pas terminé... Remarque ça se lit vite, alors ça va... Dans un autre genre, Harlan Coben fait des livres avec une seule et même famille, les Bolitar, le neveu et l'oncle, c'est assez bien fait, un peu trop "improbable" seulement... Je... Je suis à court de titre maintenant... A toi...

J'écoutais attentivement monsieur Gallagher, légèrement embarrassé. À la fois parce que je n'arrivais plus à le regarder dans les yeux et parce que je ne connaissais aucun titres qu'il me citait. Je buvais quelques gorgées de café noir, me brûlant la langue au passage, et je du me retenir de pleurer, les yeux brillants et les lèvres tremblantes. Je reposais la tasse, trouvant plus sage d'attendre qu'elle refroidisse. Monsieur Gallagher avait fini de parler et, vraisemblablement ça semblait être mon tour. Sauf que je ne savais pas de quoi parler. Je ne lisais pas énormément et quand j'écoutais le vampire blond parler de tous ces livres qu'il avait lu, je me sentais dépassé.

— J-je.., bégayais-je, À vrai dire, je ne lis pas autant que vous et je ne connais pas beaucoup de livres..

Je coinçais une mèche de cheveux qui me gênait derrière mon oreille pour me redonner contenance. Je malmenais quelques instants mon pull en laine avant de reprendre une gorgée de mon café.

— E-et si on en venait au pourquoi je vous ai contacté ? proposais-je, En fait, j'aimerais apprendre l'Allemand. Je ne savais pas à qui m'adresser et je pensais que vous pourriez peut-être me donner des cours. Bien sûr, je payerais. Enfin, si vous voulez bien..

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Le silence long s'achèvait enfin, de la pire façon qui soit: en l'attente d'une réponse. Merry resta silencieux quelques secondes, à laisser son cerveau faire son travail comme il le pouvait, assez mal donc. Il inspira profondément.

- Tu... Te rappelle que je le parle...? Je croyais pas l'avoir dit... Mais... Oui... D'accord... Je veux bien... Ca m'occupera un peu... Tu... As pas besoin de me payer... Autant que ça serve à quelqu'un...

Il afficha un sourire assez piteux. Il aurait pu dire qu'il ne savait pas si il était vraiment capable d'apprendre à qui que ce soit une langue, mais en tant que professeur d'anglais ça aurait fait quand même un peu bizarre. Il se contenta d'inspirer encore en jouant avec le coin de son livre, qu'il allait très clairement abîmé. Ce serait difficile de le rendre à la bibliothèque après ça, il n'aurait plus qu'à le repayer... Encore une fois. A ce stade, il aurait plus de livres que l'ensemble des bibliothèques de la ville, juste en les abimant les uns après les autres.

- Tu en as besoin pour quoi...?

— Ah.. J-je sais pas.. Je m'en souvenais et.. mh.. J'ai bonne mémoire alors.. Mais vous êtes sûr ? Je me sens un peu mal de ne pas vous payez..

Je portais ma tasse à mes lèvres avant de me rendre compte qu'elle était vide. Je la reposais comme si de rien était, espérant que monsieur Gallagher n'aie rien vu. J'étais tellement embarrassé.. Je grattais doucement la peau qui entourait l'un de mes ongles pour occuper mes mains. Je grimaçais lorsque je tira trop fort et arrêtais. Saigner devant un vampire n'était pas vraiment dans mes priorités.. Je sais bien que c'était idiot d'être si peureux, que les vampires étaient assez civilisés pour se contrôler, mais quelque part, j'avais peur quand même. C'est dans la nature de l'antilope de fuir face au lion..

— J'ai n'en ai pas particulièrement besoin. Je trouve que c'est une belle langue et.. j'avais juste envie de l'apprendre.

Je souris timidement, mes mains autour de la tasse pour me donner une contenance.

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Le jeune blond hocha un peu la tête, longuement, à répétition, en attendant de trouver quelque chose à dire. Mais rien ne venait. Il fixait sa tasse sans la toucher, il ignorait pourquoi mais l'idée de boire lui donnait l'impression qu'il allait être ridicule. Pourtant il l'avait commandé, il allait bien devoir boire. Mais entre la moustache de chocolat, le risque de renverser tout ou une partie de la boisson, la possibilité de se brûler ou de e pas aimer, le risque de tout recracher pour une raison X ou Y... Plus il décrivait les scénarios catastrophes, plus le chocolat chaud le terrifiait. Ce qui était somme toute assez pathétique.

- Bon... ça... occupera mon temps libre... c'est bien, commença-t-il d'une voix incertaine, et puis c'est la meilleure raison, pour avoir envie d'apprendre. Je crois.

Le silence s'éternisait et je paniquais de plus en plus, ne sachant que dire. Je tripotais tour à tour mon sac, mon pull et la peau de mes doigts, tandis que je réfléchissais intensément à ce que je pouvais dire.

— Ah !

Pour une raison quelconque, j'eus un geste brusque, heureux d'avoir trouvé quelque choses à dire. Ma tasse se renversa dans un « TINC » retentissant et je rougis jusqu'aux oreilles, soulagé qu'elle soit vide. Les mains tremblantes, je la remettais tant bien que mal en place tout en bégayant des excuses. Je repris mon souffle, les mains sur les cuisses après avoir décidé qu'elles ne bougeraient plus d'où elles étaient sauf en cas d'extrême urgence.

— D-Donc.., repris-je, Est-ce qu'il y a un jour qui vous convient le mieux ? En sachant que j'ai cours lundi, mardi et jeudi après-midi et que je travaille mardi et vendredi soir ainsi que dimanche après-midi..

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Merry fixa le jeune garçon face à lui quelques secondes avant de prendre sa tasse et d'en boire quelque gorgée. Une. Deux. Trois. La tasse finalement, que je finis d'une traite avant de secouer un peu la tête. Je la repose dans un tintement désagréable, faisant ensuite légèrement tourner le livre sur la table.

- Heum... Bah... Du coup, je suppose que c'est soit mercredi, soit samedi...

Il lui offrit un léger sourire, en continuant de jouer avec son livre.

— O-Oui, ça semble être le meilleur moment. J'aimerais plutôt mercredi, si c'est bon pour vous.

J'observais un instant monsieur Gallagher qui avait terminé son chocolat chaud. Il avait de la chance de pouvoir occuper ses mains avec un livre. Je me voyais mal faire de même avec ma tasse vide. C'était le genre de situation que je détestais.. Je ne savais pas quoi faire de mes mains, ni où regarder, quoi dire..

— On pourrait peut-être s'échanger nos numéros, juste au cas-où, proposais-je, I-Il y a un endroit où vous préféreriez me donner cours ?

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Il hocha un peu la tête, encore une fois, et chercha des yeux comment lui donner son numéro. Bon... Ce sera à l'oral à première vu. Il sourit un peu.

- Chez moi, ça irait...? Pour les documents c'est plus pratique...

Il baissa de nouveau les yeux sur le livre et entreprit de le feuilleter, d'une main, sans s'arrêter sur les mots. Bon, ça lui sortait un peu de la tête qu'il était un parfait idiot, et il adorait ça. Il sourit un peu à son vis-à-vis, avant de rire légèrement, gloussant plus qu'autre chose.

- Pardon... Ce... C'est juste qu'on a l'air un peu idiot, paumés comme ça... Léopold adorerait...

Je fus légèrement surpris d'entendre soudainement rire mon ancien professeur, mais je le rejoignis directement, emporté par sa bonne humeur. C'était à la fois drôle et embarrassant de rire sans en connaître la raison.

— Qui est Léopold ? demandais-je, curieux.

Je posais mon sac sur mes jambes avant de chercher dedans de quoi écrire. Je sortis un bic et un petit carnet duquel j'arrachais deux petits bouts de papier. Sur l'un deux, j'écrivis mon numéro et mon prénom avant de tendre le morceau vierge et le bic à monsieur Gallagher, lui souriant doucement.

— Écrivez votre adresse aussi, s'il vous plait.

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Il hocha un peu la tête et écrivit son numéro et son adresse d'une écriture soignée, et pleine. Il aimait bien, son écriture... c'était bien la seule chose qu'il trouvait potable dans tout ce qui le composait. Et en plus il avait eu la bonne idée de parler de Léopold à haute voix... Bon sang. Il n'aurait pas dû, sa vie privée aurait du rester privée... Tant pis, c'était trop tard maintenant.

- C'est... Un ami... Un bon ami.

Il lui sourit et fit glisser le petit bout de papier et le stylo jusqu'à l'autre côté de la table.

- Du coup... Les mercredis, à 13h... ça t'irait ?

— Je vois.

Je souris à monsieur Gallagher, n'osant pas poser d'autres questions. J'avais l'impression qu'il ne souhaitait pas en parler et je ne voulais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas. À sa place, j'aurais aimé que l'on n'insiste pas, donc je comprenais. Même si je restais tout de même curieux de savoir qui il était. En tant qu'étudiant, on oubliait souvent que nos professeurs avaient une vie en dehors de l'école. Alors découvrir une partie, même minime, de cette vie, c'était étrange.

Je récupérais le bout de papier et le stylo que je rangeais directement dans mon sac. J'eus mal au cœur en voyant la jolie écriture du vampire. Il allait avoir du mal à déchiffrer mon écriture.. J'écrivais comme un cochon. Parfois j'avais même du mal moi-même à me relire. Je penserais à envoyer en premier un message, pour ne pas qu'il doive se casser la tête à essayer de comprendre ce que j'avais écrit ou, pire, qu'il tombe sur un mauvais numéro.

— C'est parfait.

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Le jeune professeur resta silencieux quelques instants, en repliant le bout de papier noircit par une écriture assurée mais désordonnée. Il le glissa dans la poche de son jean et ramena le livre près de lui.

- Bon... Je... Je vais devoir y aller... J'ai des cours à préparer pour demain...

Il lui offrit un sourire tranquille, en resserrant le livre dans ses bras étroits. Il supposait qu'il devait dire quelque chose de plus, mais rien ne lui venait, et rien ne lui viendrait sans aucun doute. Il mit de quoi payer sa consommation sur la table et resta silencieux encore quelques instants en fixant les petites pièces ternes.

- Alors... bonne soirée.

Je me remis debout, suivant le mouvement. J'attrapais mon sac et le posa sur mon épaule après avoir déposé moi aussi quelques pièces. Je ne savais pas trop quoi faire. Devais-je lui serrer la main ? C'était peut-être un peu trop formel.. Pour finir, j'optais pour un sourire. Simple, efficace et en plus, c'était dans mes cordes. Heureusement, d'ailleurs.

— Merci. Passez une bonne soirée aussi. À mercredi, terminais-je avant de passer le pas de la porte du café.

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